lundi 30 novembre 2009

Un document de présentation du projet électrification rurale




Voici un petit document de synthèse qui résume les activités en trois pages.

A partir de cette base nous allons pouvoir consacrer les prochains articles à une description technique minutieuse (mais non ennuyeuse du moins je l'espère) des différents dispositifs.

Merci à alain garaud de l'AFHAD (Association France Haïti Artibonite Desdunes), pour les photos qu'il m'a envoyé et me permettent de renouveller un peu ma base de donnée iconographique.

Dans un quizz futur, pour voir si vous aurez suivi les différents articles techniques à venir nous vous interrogerons sur les défauts techniques perceptibles sur les photos ci dessus.

mardi 24 novembre 2009

De l'eau au moulin...

Voici un article paru aujourd'hui dans libération.

1/3 de la planète n'a pas accès à l'électricité.

Comme le démontre cet article, les conséquences ne sont pas seulement sociales.

Bonne lecture

Il est particulièrement édifiant (affligeant?) de lire les réactions des lecteurs...

Le projet électrification rurale

Entrons dans le vif du sujet.

Pour tenter de répondre aux différents défis posés par les usages divers et variés de l'électricité nous nous sommes lancés dans un projet en plusieurs phases.

En 2008:

  • l'éclairage public, à partir d'un financement de la fondation Soregies, le PADL appuie la mairie pour installer une dizaine de lampadaires solaires.Le choix se porte sur deux types de modèles: Des sodiums Basse pression (lumière jaune) pour les fonctions ludiques, des LED pour permettre aux jeunes d'étudier.
  • La même année à partir d'un financement Union Européenne, la mairie est électrifiée avec 600 Wc de panneaux. Cette expérience sera particulièrement intéressante. En effet par souci d'économies on privilégiera des équipements "bons marchés" si bien que le système ne remplit pas totalement ses objectifs. Pour assurer le renouvellement du parc de batteries, la mairie adjoint un petit service de recharge de téléphone pour constituer une cagnotte.
  • Quelques mois plus tard un système de puissance équivalente est installé au centre d'accueil de Bombardopolis (siège du PDLB). On privilégie alors la qualité et pour un prix 10% supérieur, les résultats sont incomparables.

En 2009
  • on s'attaque au problème de l'électrification individuelle. Deux centrales de charge sont installées (une dans chacun des noyaux urbains), et une cinquantaine de maisons sont électrifiées. Ce projet est financé par la coopération canadienne au travers du PDLB.
  • Par ailleurs la mairie de son côté mène un micro projet d'éclairage de la place publique que le sénateur local Eddy Bastien s'est engagé à aménager (les travaux sont malheureusement toujours en cours...)
  • La coopération canadienne s'engage à financer un projet d'appui à la filière pêche, celui ci prévoit l'installation dur la zone côtière de 5 congélateurs solaires pour la production de glace, et d'un congélateur dans le bourg pour la mise en place d'un comptoir de vente de poissons.
  • Un contrat de partenariat est élaboré avec une coopérative locale pour la mise en place d'un système de transfert d'argent. Celui ci nécessite une source d'énergie, on expérimente un mode de financement à taux zéro pour contribuer à la mise en place d'une AGR (activité Génératrice de Revenus).

- Pour 2010, les projets sont nombreux:
  • étendre le dispositif d'électrification individuelle à environ 500 foyers.
  • Mettre en place un dispositif d'électrification minimum très bon marché pour les foyers les plus démunis.
  • Mettre en place un dispositif d'appui à des initiatives individuelles à caractère économique.
  • Réfléchir à la création de zones artisanales regroupant les différents services de base nécessaires au développement des entreprises (eau, électricité, gaz, appui/conseil, services financiers...)
Maintenant que les bases sont posées, nous allons pouvoir dans les prochains articles nous atteler à la description technique et organisationnelle des dispositifs.

vendredi 20 novembre 2009

A l'occasion du 500 ème visiteur
























Un petit rappel sur les origines de ce blog et ses objectifs.

En février 2009, dans le cadre du programme de Développement Local de Bombardopolis, mené conjointement par l'ONG Haïtienne ADEMA (Ansanm pou yon Demen Miyò an Ayiti) et française ID (Initiative développement). Nous lançons le percement d'une route permettant d'accéder à la zone côtière.

Grande première sur la commune, nous faisons monter un bulldozer initialement prévu pour rester un mois et demi.

Un appel à don permettra de récolter près de 8000 € assurant un mois de présence supplémentaire et permettant de finir le percement.

Ce blog a donc au départ été créé pour permettre aux généreux donateurs de suivre l'avancement des travaux.

Progressivement le besoin s'est fait sentir de communiquer autour des autres réalisations du programme (l'élevage, l'électrification rurale, la pêche...). Il se veut également un espace d'échange. A l'occasion du 500 ème visiteur, n'hésitez pas à partager votre ressenti, proposer des améliorations.

Les derniers articles sont consacrés à un sujet qui me tient particulièrement à coeur: l'électrification solaire. Je risque de m'y égarer dans des méandres technologiques, n'hésitez pas à poser des questions.

La gestion énergétique

Beaucoup de gens connaissent la démarche négawatt, cette initiative parmi d'autres vise à raisonner l'énergie en terme de sobriété énergétique.
Les exemples sont nombreux:
  • Un congélateur de 225 l 12/24 V spécialement conçu pour des usages solaires consomme 540 Wh/jour, le même en 110/220 même de classe A consomme près du triple.
  • Equiper une maison en 110 ou 220 V nécessite l'utilisation en continu d'un onduleur lequel consomme entre 15 et 75 Watt.
  • Les ampoules à LED ou compactes fluorescentes consomment entre 4 et 6 fois moins que leurs équivalents incandescentes.
  • Un ordinateur portable consomme trois fois moins qu'un ordinateur de bureau.
  • ...
Tout ces éléments sont biens connus pourtant il est important de les rappeler, récemment encore un projet d'appui à la filière pêche après l'échec d'une électrification thermique (pour la production de glace) s'est mis en quête d'un système solaire pour faire fonctionner des congélateurs 110 V nécessitant plus d'1.5 KWh/jour.
En Haïti on rencontre souvent des ampoules à incandescence sur un système solaire ou branché sur un onduleur.

Les systèmes doivent également être analysés en terme d'efficience énergétique:
  • "Pure sine wave" "Approximate sine wave" (sinusoïdal ou pseudo sinusoïdal pour parler dans la langue de Molière), derrières ces termes barbares se cachent une réalité: les onduleurs doivent être choisis en fonction de leur utilisation, un pur sinusoïdal consomme 30% de moins lorsque il est relié à un moteur (compresseur de frigidaire par exemple)
  • Un régulateur MPPT (Maximum Power Point Tracking) produit plus de 10 % de courant qu'un régulateur classique.
  • Les batteries "solar designed" ont une capacité d'absorption plus élevée que les batteries à décharge profonde classique notamment pour des petits systèmes à faible ampérage.
C'est la combinaison de ces facteurs qui permet de concevoir des systèmes adaptés et performants.
Ainsi les premières expériences de centrales de charge menées en Afrique étaient conçues avec des batteries de voiture, et sans "Low Voltage Disconnect" si bien que la durée de vie des batteries n'excédait guère un an. En voulant créer un système bon marché, on semait les germes de l'échec.

mercredi 18 novembre 2009

L'électrification thermique

Ne nous attardons pas ici sur les aspects environnementaux, je vous invite à consulter les nombreux sites dédiés au bilan carbone du KWH thermique. (891/Kwh selon le lien suivant) Sans parler du bruit, du coût d'acheminement du carburant dans une zone isolée...

Les avantages:

  • Le coût d'investissement dans une génératrice thermique est relativement faible.
  • Il est possible de disposer d'une réserve de puissance importante.
  • La production n'est pas dépendante des aléas climatiques.
  • La technologie est relativement bien maitrisée, il est possible de trouver des réparateurs localement.
  • Le coût de production du KWH reste pour le moment inférieur aux autres sources d'énergie disponibles.

Les inconvénients:

  • Une génératrice nécessite la mise en place d'un réseau
  • Ce type d'électrification n'est possible que dans des zones d'habitat concentré compte tenu des coûts de mise en réseau. Or à Bombardopolis plus de 80 % de la population habite en milieu rural.
  • A moins d'installer des compteurs il est impossible de facturer aux utilisateurs les KWH réellement consommés.
  • Ce type d'électrification rend difficile la gestion séparée des différents usages de l'énergie.
  • Le coût de revient du KWH est extrèmement variable en fonction de la consommation réelle (le rendement des génératrices n'est optimum qu'à partir d'un certain pourcentage du potentiel de production)
  • La facturation par ampoule telle que pratiquée fréquemment ne prend pas en compte les usages réellement gourmands en énergie tels que les fers à repasser. Par ailleurs elle encourage une utilisation énergivore (pourquoi éteindre une ampoule si on ne paye pas plus cher?)
  • Ce type d'électrification basée sur une approche sociale ne permet pas de répondre aux besoins économiques de la zone (3 ou 4 h de courant par soir)
  • Les utilisateurs sont dépendants de la disponibilité en énergie indépendamment de leurs moyens et de leurs besoins.
Paradoxalement, on constate que ce type d'électrification ne bénéficie réellement qu'aux personnes qui ont les moyens d'investir dans des structures couteuses de stockage et de production d'énergie (onduleur, batteries, génératrice)

A ce jour, en Haïti à ma connaissance aucune expérience d'électrification thermique d'une commune de troisième catégorie n'a réussi. Je suis preneur de témoignage inverse.

Et pourtant on trouve dans presque chaque commune une génératrice hors d'usage qui a jadis assuré un service pendant quelques semaines ou quelques mois.

Sans compter le fait que les réseaux sont toujours fait à l'arrache avec des fils inadaptés et des branchements approximatifs.

La dernière expérience en date à Bombardopolis remonte au début de l'année. Malgré les démarches de la mairie, le sénateur a installé 3 micro-génératrice avec une dizaine d'ampoules accrochées à des arbres et des fils passant de branches en branches.
Le système a fonctionné trois jours...
Coût annoncé: 1 Million de gourdes. Pour le même prix on aurait put installer 7 lampadaires solaires d'une durée de vie de 5 ans (le cout de renouvellement des batteries après 5 ans s'élevant à moins de 200 000 gourdes)

Accroitre l'attractivité des communes



"Far west", "zone reculée", "zone oubliée"...
Le bas Nord Ouest est historiquement depuis des décennies considéré comme la zone la plus pauvre du pays.
Cette image de zone de misère a servi les intérêts de certains en légitimant des dizaines de campagne de distribution alimentaire (cette forme d'aide est l'une des plus propice aux détournements) et contribué à une stigmatisation durable.
Ainsi lorsqu'on discute avec des jeunes de la zone vivant à Gonaïves ou Port au Prince ils expliquent que le plus souvent ils cachent leurs origines par peur des moqueries.

Par ailleurs à l'exception de l'occasion de la fête patronale (le 04 Octobre), les loisirs sont rares si bien que de nombreux jeunes préfèrent s'exiler pour ne jamais revenir.

En ce sens un programme pilote tel que le projet d'électrification rurale peut contribuer à changer cette dynamique négative:
  • Par un légitime sentiment de fierté pour une technologie de pointe et un processus innovant.
  • Grâce à une campagne de communication positive (plusieurs délégations sont déja venues visiter les installations et plusieurs journalistes ont manifesté leur intérêt)
  • Par l'accroissement des opportunités de loisir et de développement économique.
  • Par la création d'emploi.
La pression foncière est telle dans ce pays que l'agriculture ne peut pas constituer le seul pivot pour la construction d'un développement durable.

De plus dans le monde d'aujourd'hui, et particulièrement pour les jeunes, il est primordial d'offrir des services en phase avec le 21ème siècle faute de quoi les "kantè" (boat people pour miami) et l'exode rural resteront le principal objectif d'une majorité de la population.

mardi 17 novembre 2009

Les différentes fonctions de l'électricité

Comprendre la démarche d'électrification d'ID/ADEMA, c'est d'abord s'intéresser aux différentes fonctions de l'énergie:

L'éclairage public:
Il s'agit clairement d'une mission de service public, on ne peut pas envisager de faire payer directement aux usagers pour cette fonction. Compte tenu de l'éclatement des "noyaux" urbains il est difficile d'envisager une mise en réseau des lampadaires entre eux.
Ca va sans dire mais ça va mieux en le disant: c'est la nuit qu'on a besoin d'éclairage public. Donc le recours à l'énergie solaire nécessite le recours à des moyens de stockage.

L'éclairage public a ici trois fonctions et le choix des modèles de lampadaires doit tenir compte de ces fonctions:

  • La sécurité des biens et des personnes en couvrant un espace le plus vaste possible.
  • L'accroissement du temps social propice au développement d'activités économiques connexes et concourant à l'attractivité de la zone.
  • Le travail scolaire: particulièrement en période d'examen de nombreux élèves se retrouvent pour étudier sous les lampadaires.

Les besoins domestiques:




Les kits de lumière du projet électrification rurale






Potentiellement exponentiels, ils sont aujourd'hui extrêmement faibles (de l'ordre de 40 Wh/jour) dans 80 % des foyers ruraux.
Il s'agit essentiellement d'assurer deux fonctions:
  • L'éclairage deux à trois heures par jour.
  • La recharge de cellulaire et la radio.
Les moyens étant très limités, il est particulièrement pertinent de réfléchir à un système bon marché, partiellement subventionné et constitué d'une réserve sur laquelle l'utilisateur tire en fonction de ses moyens et de ses besoins.
Ainsi de nombreux systèmes d'électrification thermique mis en place jusqu'à présent dans le pays fournissent 3 ou 4 heures d'électricité le soir alors que de nombreuses personnes se couchent moins de deux heures après le coucher du soleil. A l'inverse la majorité des Haïtiens se lèvent une à deux heures avant le lever du soleil, heure à laquelle ils ne bénéficient d'aucun éclairage.

Les besoins de production et de commerce

Il s'agit de besoin souvent importants, mais qui génèrent des revenus donc peuvent être l'objet d'une tarification adaptée conforme aux couts réels de production, moyennant un amortissement suffisamment long des investissements consentis.

On distingue trois types de besoins:

  • Les besoins ponctuels dans la journée (ébénisterie, transformation agricole, ferronnerie., cybercafé...) qui peuvent être produits "au fil du courant" dans le cadre d'un système solaire.
  • Les besoins continus (froid commercial en particulier) qui nécessitent une disponibilité du courant 24/24
  • Les besoins nocturnes (restaurant, discothèque...) la source d'énergie doit nécessairement transiter par un stockage ou faire appel à d'autres technologies que l'énergie solaire.

Associée à cette problématique, on retrouve l'accès aux différents services de bases qui constituent le principal frein au développement économique (tiens par exemple on retrouve la problématique des routes. C'est systémique le développement local et c'est l'un de ces principaux attraits)

L'accès aux services sociaux


Dans cette catégorie on retrouve les administrations (mairie, état-civil etc), les hôpitaux ou encore l'accès à l'eau potable (qui dans le cas de Bombardopolis nécessite de l'énergie pour son acheminement)
Selon les cas il s'agit de besoin gérables au fil du courant ou nécessitant de l'énergie 24/24

L'électrification rurale: la situation à Bombardopolis













En Haïti en général, et à Bombardopolis et le reste du Bas Nord Ouest en particulier, la question de l'accès à l'énergie sous une forme quelconque est complexe.
  • L'Electricité d'Haïti (EDH) est totalement absente de la zone.
  • L'éclairage se fait à la lampe à pétrole ou à la bougie.
  • Il n'y a pas d'éclairage public.
  • Plus de la moitié des foyers possède un téléphone portable mais aucun moyen de le recharger.
  • Occupé dans la journée aux travaux domestiques, les enfants ne peuvent étudier qu'après le coucher du soleil.
  • Le développement de nombreuses activités artisanales ou commerciales est rendu presque impossible du fait de l'absence de services de base (eau, électricité, gaz, financements adaptés)

Le Plan de Développement Communal de Bombardopolis faisait de la question de l'électricité une des priorités d'action pour les prochaines années.

Le projet d'électrification rurale de Bombardopolis est donc né de cette volonté.

mardi 10 novembre 2009

La lettre d'ID

ID a sorti sa lettre semestrielle sur le développement local.
C'est assez intéressant pour comprendre la démarche.
lettre ID ADEMA

lundi 9 novembre 2009

Quand les cabris contribuent au reboisement


Voici texto et brut de décoffrage une citation de mon ancienne prof de Zootechnie gisèle Alexandre spécialiste mondiale du Caprin créole. Elle répondait à une question de ma part sur les types de fourrage les plus adaptés:

"il faut se demmerder avec les arbustes fourragers !!! regardes ce que tu as dans la région (glyricidia, leucaena, erythrina , même des trucs locaux et aussi avec utilisation de sous-produits de cultures canne à sucre, banane, patates ..., l'arboriculture fruitière ) cela marche très bien avec les chèvres , et on assiste à un paradoxe , où grâce aux chèvres (réputées pour être dévastatrices pour les arbres (quand et parce que elles sont mal managées!!) où on peut relancer la replantation d'arbres dans des zones en crise de déforestation (Très bon exemple au Costa-Rica et autres Cuba et plus !!!) beaucoup de travaux des latino là-dessus nous (avec des modules pour stabulation y compris rudimentaire où les animaux sont nourris à base de feuillages et autres soiu-produits et où leur fumier sert aux cultures !!) on ne l'a pas fait mais on a des projets sur systèmes totalement intégrés entre polyculture, agroforesterie et animaux (le cabri est très intéressant!!mais les autres aussi et sont complémentaires cochons, lapins, moutons ...) ) il y a beaucoup à dire !! on a de très bons contacts avec un "génie" de la chose qui le pratique chez lui en Colombie et l'a pratiqué au Vietnam Reg PRESTON"

Que dire de plus!!!
Même si pour le moment les chèvres sur la piste de la zone côtière se sont surtout attaquées sérieusement aux magnifiques petits pieds de flamboyant que nous avions semés...

Pour aller plus loin plus d'infos là:

http://www.cipav.org.co

Le projet recapitalisation caprine

Tout d'abord quelques petits rappels et informations pour mieux comprendre le projet de recapitalisation caprine:

  • La zone côtière n'est qu'une petite partie du territoire communal, l'essentiel de la commune est constitué d'un plateau calcaire autour de 500 m d'altitudes soumis à un régime pluviométrique cahotique donc assez impropres à l'agriculture.
  • Toutes ces activités s'inscrivent dans le cadre du Programme de Développement Local de Bombardopolis qui travaille en appui à la Mairie.
  • L'élevage caprin est la principale activité économique avec la production de charbon.
  • Bien mené un projet d'élevage caprin contrairement à une idée très répandue peut contribuer au renforcement du couvert végétal (nous y reviendrons)
  • Dans le Plan de Développement Communal, l'élevage a été identifié comme une des activités économiques à plus fort potentiel de développement.
  • Les cyclones de septembre 2008 ont entrainé la perte de plusieurs centaines de têtes de bétail.
  • La race de caprin créole est extrèmement résistante, mais son potentiel de croissance est assez limité.

En octobre 2008, une mission d'agronomes de l'ITECA (un organisme haïtien qui oeuvre depuis de nombreuses années dans le domaine de la formation) est venue faire un bilan des conséquences des cyclones et a proposé au PDLB un projet de recapitalisation caprine dont les étapes se décomposent comme suit:

Formation des APSA

Quarante APSA (Agents de Production et de Santé Animale) ont été formés entre janvier et Aout 2009. L'une des idées force dans le concept d'APSA est qu'ils ne sont pas de simples agents vétérinaires.
Ils ont été formés avant tout comme des techniciens de production, il est bien évident qu'une chèvre en forme a beaucoup moins de chance d'être malade qu'une chêvre rachitique et anémiée.
Le paradoxe généralement dans beaucoup de projets orientés santé animale est que l'agent vétérinaire n'a aucun intérêt à ce que les animaux soient en santé puisque son revenu est dépendant des maladies!!!



Les boucs:

Ce sont des animaux de race Boer, une race africaine importée depuis plusieurs années en Haïti et qui offre des caractéristiques de rusticité et de croissance tout à fait intéressantes.
Douze animaux 3/4 Boer ont été achetés et distribués à 12 APSA, ceux ci versent une redevance au projet chaque mois et font payer les saillies. Tous les 3 à 6 mois les boucs sont changés de zone pour éviter les risques de consanguinité.
Tous les issus mâles (au moins ceux du projet) seront castrés pour éviter une dilution génétique.












Les femelles:






De race locales, elles sont choisies pour leur qualités phénotypiques (à partir de critères de sélection visuels).
Chaque bénéficiaire reçoit trois chèvres, et bénéficie d'un crédit sur 18 mois (soit deux portées). La plus value génétique apportée par les croisements permet que les issus se vendent près de 50 % plus chers que les parents. Cela permet que le bénéficiaire puisse payer son crédit tout en bénéficiant d'une plus value importante.

Voila la théorie, nous reviendrons ultérieurement avec d'autres informations.
N'hésitez pas à poser toutes les questions qui vous passent par la tête pour m'aider à compléter.

beaux dimanches à Bombardo


Dimanche 8 novembre
Je me lève à 6 h, je descend à Anse-à-chatte.
Après avoir fait le plein je monte sur le bacoe-loader (c'est facile ça se conduit comme un téléscopique) et c'est parti pour jean macoute. Une petite demie heure de pratique sur la partie tracto et c'est bon je peux commencer à bosser efficacement.
En cours de route je retape les quelques endroits où la pluie a fait des dégâts, je récupère du remblais sur la plage pour mettre dans les zones boueuses.
Une journée de bonheur intégrale!!!
En plus en cours de route un petit crachin me gratifie d'un magnifique arc-en-ciel.
Vers 16 h 30 j'arrive à jean macoute, je consacre une petite heure au carénage (je reste planté dans la boue deux fois). Une bonne centaine de spectateurs attendent désespérément que je me plante.
Puis je reprends la route pour anse à chatte et j'arrive chez moi vers 9 h du soir.
Epuisé mais heureux.