
En bon politicien il en profite donc pour capitaliser et envoyer quelques piques à ses adversaires.
La question politique est omniprésente dans le développement local, en effet aucun enracinement et aucune action durable n'est possible sans une étroite collaboration avec les Collectivités Territoriales.
Dans le cadre du PDLB, près de Deux millions de dollars canadiens sont injectés sur la commune pour avancer dans la mise en œuvre du Plan de Développement Communal. C'est à la fois peu compte tenu des besoins, et en même temps compte tenu de la petite taille de la commune, cela peut avoir un impact concret sur la vie des gens surtout si comme dans le cadre de l'opération Bulldozer on s'en sert comme d'un levier pour mobiliser d'autres fonds (privés, partenariat avec le ministère des travaux publics...)
Cet apport constitue forcément un capital politique pour les élus en place. C'est à la fois un fait qu'il convient d'entériner, mais également une contrainte. Le projet ne doit pas être inféodé aux Collectivités Territoriales, c'est pourquoi on appuie la mise en place de Comités de Développement, constitués de représentants de la société civile.
L'un des défis majeurs consiste à obtenir la titularisation d'un certain nombre de cadres de la mairie. En effet depuis 1986 (la chute des duvaliers) à chaque nouvelle élection (ou nomination selon les périodes), le nouveau maire remplace l'ensemble du personnel, et le précédent part généralement avec toutes les archives.
Le Ministère de l'intérieur travaille actuellement sur le dossier, un programme de formation diplomante vient d'être mis en place pour les caissiers-payeurs (comptables de la mairie) qui devrait aboutir à une fonctionnarisation. On croise les doigts.