lundi 18 janvier 2010

Aider haïti pourquoi? comment?

Cette question de nombreuses personnes me (nous, vous) l'ont posé depuis plusieurs jours.
Revenons brièvement sur les avertissements qui circulent partout. Pour éviter les escroqueries il ne faut donner qu'à des organisations connues et reconnues pas à des particuliers ou en cliquant sur des liens pas clairs ou en payant sur des sites non sécurisés (le petit cadenas en bas à droite sur le navigateur)
Tout d'abord un petit rappel sur les différents types d'aide (humanitaires ou au développement).
  • Les coopérations bilatérales et décentralisées: il s'agit de coopération directement d'état à état ou de collectivité territoriale à collectivité territoriale. Cette coopération est primordiale mais insuffisante dans le contexte compte tenu des difficultés majeures que rencontre l'état haïtien aujourd'hui (même si je récuse le discours entendu partout selon lequel il n'y a plus d'état en Haïti nous y reviendrons)
  • Les Organisations internationales type nations unies. Elles sont capables de mobiliser de très gros moyens et sont probablements les mieux à même de répondre aux besoins d'urgence des prochaines semaines sur Port Au Prince. Étant les plus médiatiques elles sont par ailleurs les principales bénéficiaires de l'élan de solidarité actuel. Pour mémoire, on peut citer unicef, le programme alimentaire mondiale, le CICR...
  • Les ONG (Organisations Non Gouvernementales) locales et internationales. Elles réalisent un travail de terrain souvent exceptionnel malgré les difficultés, beaucoup établissent des liens durables et de confiance avec des partenaires locaux et seront à même de contribuer efficacement à la reconstruction, à la mise en place d'un dispositif durable d'accueil et de soutien aux réfugiés. Parmi elles outre ID/ADEMA/EDM pour lesquelles j'ai travaillé, on peut citer AVSF, Aide et action, ou encore le GAFE. Faire un don à une de ces organisations ne se traduira pas par l'envoi immédiat de ration d'eau ou de nourritures à Port Au Prince (a mon avis aujourd'hui le problème ce ne sont pas les moyens financiers pour réaliser cette distribution qui manquent, mais les contraintes organisationnelles), mais permettra:
  1. D'appuyer les mairies du Bas Nord Ouest pour organiser l'accueil des réfugiés et ainsi désengorger Port Au Prince (ID/ADEMA)
  2. D'aider les commerçantes de Port Au Prince à relancer leurs activités et reconstruire leurs maisons (EDM)
  3. D'aider les communautés rurales du sud est durement frappée et pour le moment totalement ignorée du monde (AVSF)
  4. D'aider les mairies de Kenskoff et Desdunes à faire face à la catastrophe (GAFE)
Précisons que toutes ces organisations ont leur comptabilité certifiée par un commissaire au compte, garantissent que les fonds seront affectés à ce à quoi ils sont destinés et rendent des comptes sur leurs activités.

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