mardi 2 mars 2010

Le secondaire et l'enseignement supérieur

Au fur et à mesure que le programme d'appui aux déplacés du Nord Ouest se met en place nous prenons conscience de l'ampleur de la tâche et d'une problématique particulièrement cruciale: la rescolarisation des élèves du secondaire et des étudiants qui forment le gros du bataillon des réfugiés.
En effet la rescolarisation dans le primaire se déroule sans grandes difficultés: les effectifs ont été accrus d'environ 7% ce que les écoles peuvent absorber sans avoir recours à des doubles vacations.
Mais le lycée du môle saint nicolas qui compte en temps normal 430 élèves se retrouve avec 125 de plus ce qui devient difficilement gérable. En 7ème année (équivalent de la sixième) il sont plus de cent dans une classe.
A Jean Rabel ils ont carrément ouvert un collège/lycée l'après midi pour les déplacés, mais ils ne savent pas avec quels moyens ils vont fonctionner d'ici à la fin de l'année scolaire.
A Bombardopolis, il n'y avait déja pas de première ni de terminale.
Grâce au financement de la fondation de france et aux dons récoltés, nous avons la possibilité d'appuyer ses écoles, mais pas forcément la capacité à prendre en charge la totalité du surcoût. Par ailleurs il n'est pas évident de trouver les compétences nécessaires.
Pour les étudiants en revanche, il paraît d'ores et déjà certain qu'ils auront perdu leur année académique. Nous réfléchissons à des actions d'accompagnement pour lutter contre l'oisiveté.
Au dela se pose le problème de la pérennisation du dispositif. Si l'on veut éviter comme l'a dit le président Préval de refaire la république de Port Au Prince, il faut doter toutes les communes d'un enseignement secondaire digne de ce nom et les chefs lieux de département d'un enseignement universitaire. Le problème c'est que la plupart des chefs lieux de département sont des villes à fort risque d'inondation (Les Cayes, Le Cap, Gonaïves, Port de Paix) et déja fortement bidonvillisées.
Finalement seul la ville de Hinche sort un peu du lot dans ce sens du fait de sa petite taille et de sa situation privilégiée sur le plateau central. Il y a surement une réflexion à mener pour un rééquilibrage économique au profit de cette zone.

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