lundi 26 octobre 2009

Le rouleau

Quand on remblaie il faut compacter.
On a donc loué un petit rouleau vibrant que voici conduit de main de maître par notre directrice:

Bon vous en avez peut être un peu marre de n'entendre parler que de bulldozer, de bacoe loader de rouleaux et autres gros engins...
Dans les prochains messages nous parlerons des autres projets.
PS: Merci célia pour ton message de soutien

lundi 12 octobre 2009

Le bacoe loader



Egalement appellé dans la langue de molière un tracto-pelle.
Accompagné d'un petit rouleau vibrant dont nous parlerons dans un autre message, il est venu remplacer notre valeureux bulldozer.
Son arrivée fut aussi épique que celle du Bulldozer puisque le camion chargé de l'amener à cette fois capoté à plus de 40 km de Bombardopolis (contre 30 km la dernière fois). Il fallait charger le rouleau dans un petit camion et donc construire une rampe en terre. Bref tout ce petit matériel mis une trentaine d'heure pour faire Bombardopolis Port Au Prince!!!
La routine quoi.
Le Bacoe loader va nous permettre:
  • De creuser les canaux de contours permettant la collecte et le drainage des eaux de pluies.
  • De préparer les remblais et de les charger dans les camions.
  • D'étaler les remblais sur la route
  • De modeler les talus surplombants la route de façon à éviter les risques d'éboulements.
  • De finaliser le carénage.

Le rouleau pour sa part permettra de compacter les remblais et d'éviter ainsi leur lessivage à la prochaine pluie.

vendredi 9 octobre 2009

La protection environnementale

Un certain ingénieur de ma connaissance avait envoyé un message attirant notre attention sur les aspects environnementaux et la pérennité de la route notamment en cas de pluie.
Alors voici quelques éléments de réponse:
La végétalisation:
Des deux côtés de la route sur les 6 Km de pente nous avons semés à 50 cm d'intervalles des pieds de flamboyants qui ont presque tous levés.
Pour mémoire un flamboyant en fleur ça ressemble à ça:


Les nôtres pour le moment ressemble plutôt à ça:
Cette végétalisation permettra à moyen terme une stabilisation des talus en plus de l'ombrage et de l'aspect esthétique (en guadeloupe' ah oui et puis aussi dans kirikou il existe la route des flamboyants qui à la saison des fleurs est absolument magnifique).

Le gabionnage et les murs secs

Un gabion c'est une cage grillagée que l'on remplit de roches pour stabiliser des talus.
Nous en avons implanté une cinquantaine dans les zones les plus sensibles (cf photos ci dessous)





















Les murets de pierre sèche ou seuils sont intégrés dans les nombreuses ravines que traverse la route. Il permettent de ralentir la force de l'eau et de retenir les alluvions en amont de celle ci.


Les canaux de contour.

Il seront bientôt creusés par le bacoe loader (le quoi? patience on vous dit), ils permettent de récolter les eaux d'écoulement le long de la route et de les canaliser vers des exutoires pertinents. Nous en reparlerons dans un prochain message. Toutes les traversées de la route se font grâce à des cassis en pierre sèche ou béton.



Le carénage



Il s'agit donc de percer un abri de 30 m*10 m d'environ 2 m de profondeur pour permettre la mise à l'abri des bateaux en cas de cyclones.
Pour mémoire lors des cyclones de 2008, 14 bateaux ont été drossés à la côte dont 4 se sont révélés irréparables.
Le bulldozer a fait le plus gros et nous finirons au bacoe-Loader (au quoi? patience patience vous en saurez plus très bientôt...)
voila quelques photos de premiers travaux

les photos

AMAZANN: ce bateau échoué depuis 1992 n'est plus qu'une ruine qui sert de refuge aux poissons.
La fameuse arrivée à anse-à-chatte que les fidèles abonnés du blog connaissent bien.
Heu la je sèche, il y a rien qui ressemble plus à une "patte-tortue" qu'une autre "patte-tortue".
"Face à la mer..."
voila un petit aperçu de la route sur l'ensemble de son parcours.

ouh la la

Bon ben y serait sérieusement temps de donner des nouvelles...
Le dernier message datant du 12 mai il s'est forcément passé pas mal de chose depuis.
Ben oui quand même.
Notre Bull après quelques mois chez nous et pas mal de pannes est finalement reparti la semaine dernière sa mission accomplie (enfin presque il nous restait 10 jours de location pour des fignolages)
La générosité des donateurs de l'opération bull a permis d'arriver à bout du percement ce qui ne fut pas une mince affaire.
22 Km c'est long... et une fois arrivé dans la plaine les problèmes ne faisaient que commencer.
En effet le terme plaine est quelque peu usurpé dans la zone côtière dont le relief ressemble beaucoup plus à une succession de ravines qu'à Waterloo.
Le 29 juillet finalement il est arrivé à Jean Macoute.
En aout il a consacré une quinzaine de jours aux travaux préparatoires de percement d'un carénage: abri pour les bateaux en cas de cyclone. Puis à des travaux de fignolage.
Malheureusement par la suite les ennuis mécaniques se sont quelques peu accumulés et nous avons du faire nos adieux à bubulle et son opérateur qui laisse beaucoup d'admiratrices dans son sillage.